Sherwood L Kells - 467th Bomb Group - 789th Bomb Squadron
- USAAF Collection
- 22 nov.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 nov.
Sherwood L Kells est né aux États-Unis, le 20 avril 1924, dans la ville d'Hudson, située dans l’État de New York. Il est le fils de Edgar M Kells et de Viola Thorne Kells. Il avait deux sœurs : Lavina Albert-Moss et Catherine I Manchuck. Il s’engage dans l’armée américaine le 3 janvier 1943 sous le matricule 32740090.
Après de nombreux mois passés à s’entraîner aux États-Unis, il obtiendra le grade de Sergeant. Il sera envoyé en Angleterre pour aller combattre sur le front européen (ETO) au mois de juin 1944. Il est officiellement affecté dans le 789th Bomb Squadron du 467th Bomb Group de la 8th Air Force et sert en tant que Waist Gunner sur des bombardiers B-24 Liberator. Il effectua 3 missions au-dessus de l’Europe avant de se faire abattre.
Il servira en grande partie avec l’équipage suivant :
2nd Lt Willard A Langenfeld - Pilot
2nd Lt Charles E Whitacre - Co-Pilot
2nd Lt Robert E Delavan - Navigator
2nd Louis E Younkin - Bombardier
S/Sgt Norman E Schneider - Radio Operator
S/Sgt Stanley J Kalinejko - Flight Engineer/Top Turret Gunner
S/Sgt Robert F Kowalski - Left Waist Gunner
S/Sgt Sherwood L Kells - Right Waist Gunner
S/Sgt Donald T McVicker - Tail Gunner
S/Sgt John A Vititoe - Ball Turret Gunner

Lors de la mission du 5 août 1944, l’équipage du Lt Langenfeld décolla à 8 h 32 depuis la base aérienne de Rackheath à bord du bombardier B-24H #41-29363. La mission avait pour but de bombarder l'usine de composants d'avions MIAG située sur l'aérodrome de Braunschweig-Waggum, en Allemagne. L'avion aurait été touché par la DCA et lourdement endommagé après avoir quitté la cible. Un rapport allemand indique que l'appareil s'est écrasé vers 15h15 à l'ouest d'Eichholz, situé au sud-ouest du village d'Echternhagen, dans l'actuelle commune de Kalletal. Neuf des dix membres d'équipage ont réussi à sauter en parachute. Robert F Kowalski a péri dans le bombardier et Donald T McVicker a péri à la suite d’une défaillance d’ouverture de son parachute. Les huit autres aviateurs ont survécu au saut en parachute. Trois atterrissent à Eichholz, trois à Bentorf et deux à Harkemissen.
Après son atterrissage à Eicholz, le Lt Langenfeld quitta la zone sans être blessé mais il fut capturé peu de temps après dans la ville de Vlotho, située à environ 6,5 km au nord-ouest de l’endroit où le bombardier s’est écrasé. Il fut remis aux forces de la Luftwaffe depuis l'aérodrome voisin de Detmold. Il fut retenu prisonnier jusqu'à sa libération.
Le Lt Whitacre atterrit indemne aux abords d'un petit village d’Echternhagen situé à environ 3 km du lieu du crash. Il fut capturé immédiatement à l'atterrissage et remis aux membres de la Luftwaffe chargés d’inspecter l'épave. Il les accompagna jusqu'au lieu du crash où il les observa fouiller l'épave. Après avoir quitté le lieu du crash, il assista, lorsqu'ils s'arrêtèrent dans une ferme à environ 6,5 km de l'avion abattu, au chargement de plusieurs équipements de vol américains complets : combinaisons de vol, bottes de vol et chaussures de GI, dans le camion qui le transportait. De là, ils se rendirent à Detmold, situé à environ 30 km de là. Il fut finalement emprisonné au Stalag Luft 3. Après que le Lt Langenfeld et le Lt Whitacre furent libérés, ils firent part de leurs soupçons quant à l'assassinat de leurs camarades par des civils allemands. Une enquête fut menée qui conduisit à la convocation d'un tribunal militaire général à Dachau, en Allemagne, du 24 au 29 janvier 1947. Quatre ressortissants allemands furent accusés d'homicides de cinq prisonniers de guerre, membres de l'armée américaine, à Hohenhausen ou dans ses environs, le 5 août 1944.
Les quatre accusés étaient Gustav Stork (Gendarmeriemeister dans la Gendarmerie), Gustav Deppe (Oberwachtmeister dans la Gendarmerie), Franz Dürschke (ramoneur), et Heinrich Jürgens (Gendarmerie Kreisführer avec le grade de SS-Hauptsturmführer).
Le tribunal a appris que cinq aviateurs américains furent emmenés vers 15 h à Echternhagen, à la ferme Bökemeier (Kalletal-Hohenhausen, Echternhagen 6). Il s’agissait d’une ferme réquisitionnée par Gustav Stork. Selon Gustav Deppe, il s'agissait d'un lieu prédéterminé où les aviateurs devaient être fouillés et interrogés. Entre-temps, plusieurs autres personnes, principalement des policiers, s'étaient rassemblées à la ferme dont Gustav Stork (1899-1947) et Heinrich Jürgens (1890-1967) venu spécialement de Lemgo. Après la confiscation des effets personnels des cinq aviateurs, que Gustav Deppe emporta au commissariat de police de Hohenhausen, la question du traitement des prisonniers se posa. Selon les souvenirs de Gustav Deppe, le chef de la police du district, Heinrich Jürgens, connu pour être un fervent partisan du NSDAP aurait déclaré : « Je ne veux plus revoir aucun de ces aviateurs vivants ». Lors de son interrogatoire, Gustav Deppe a déclaré ce qui s'est passé ensuite : « Stork et moi avons fait sortir deux prisonniers par la porte arrière de la maison de Bökemeier, par un chemin. Nous avons franchi le mur de pierre et nous sommes entrés plus loin dans la clairière entre les propriétés Bökemeier et Hillebrand. Stork m'a fait signe en pointant son pistolet sur l'arrière de la tête de l'aviateur. J'ai levé le mien de la même manière et nous avons tiré simultanément sur l'arrière de la tête des aviateurs qui se trouvaient juste devant nous. Les canons étaient à environ 1 m de l'arrière de la tête. Les coups de feu ont été tirés entre 17 h et 18 h. Ils ont été tués sur le coup ».
Selon ses propres déclarations, Gustav Deppe refusa par la suite de participer à l'exécution des trois aviateurs restants. Il aurait demandé au propriétaire de la ferme, Gustav Bökemeier (1904-1965), de prendre sa place mais ce dernier refusa. Gustav Deppe poursuivit : « Stork entra alors dans la maison et en ressortit plus tard avec Franz Dürschke et les trois aviateurs. Les trois hommes marchaient côte à côte, juste devant nous et au moment où nous atteignions le côté sud de la clôture, Stork nous fit un nouveau signe en levant son pistolet et Dürschke et moi fîmes de même. Nous tirâmes tous les trois simultanément, Dürschke et moi tuâmes nos aviateurs sur le coup mais l'arme de Stork s’enraya. Il rechargea rapidement et, juste au moment où le soldat américain se retournait, Stork lui tira une balle dans la tempe, le tuant ». Après le meurtre des cinq aviateurs, Gustav Stork aurait plaidé pour que le sixième pilote, qui avait été incarcéré à la prison de Hohenhauser, soit également fusillé. Gustav Deppe aurait empêché cela en prétendant être germano-américain : « Je ne savais pas s’il était germano-américain mais j’ai raconté cette histoire pour empêcher le meurtre d’autres aviateurs ». Stork a alors dit : « D’accord, laissez tomber ».
Plus tard dans la journée, vers 20 h, des membres de la Luftwaffe sont arrivés et ont effacé toute trace d'identité des aviateurs morts. Stork et Deppe ont ensuite transportés les dépouilles au cimetière local de Hohenhausen où les cinq aviateurs assassinés, ainsi que les deux aviateurs décédés des suites du crash et d'une défaillance de parachute, ont été enterrés dans une fosse commune rudimentaire dans le coin supérieur ouest de l'ancien cimetière, vers minuit, le 6 août 1944.
Sherwood L Kells initialement enterré le 27 avril 1945 au Netherlands American Cemetery fut rapatrié le 25 juin 1949 aux États-Unis et enterré au Cedar Park Cemetery d’Hudson situé à New York où il repose désormais.








En lisant cet article très complet sur l’histoire de Sherwood L Kells, j’ai tout de suite eu envie de partager mes impressions, un peu comme lorsque je découvre des récits qui me touchent profondément en parcourant des sites comme https://www.univers-sherpa.com/. Ce genre de témoignage rappelle à quel point chaque parcours individuel dans la guerre porte un poids humain immense, bien au-delà des simples dates et des missions.
Au fil du récit, on se plonge dans le quotidien de ces jeunes soldats, projetés dans un monde brutal qu’ils n’auraient jamais imaginé. Les détails sur l’équipage, leurs rôles et les événements tragiques du 5 août 1944 donnent une dimension très réelle à cette histoire. Cela m’a fait penser à la manière dont…